Le RETEL constitue un observatoire de l’emploi en organisant et animant un travail en réseau des producteurs, analystes et utilisateurs des études sur le marché du travail et de l’emploi au Grand-Duché et plus largement dans le bassin d’emploi du Luxembourg (zones frontalières allemandes, belges et françaises).
Outre une mise à disposition des études et analyses déjà réalisées, le RETEL devra permettre le lancement d’enquêtes et d’études, le traitement de données administratives ou issues d’enquêtes précédentes pour réaliser des études sur les déterminants et caractéristiques du marché du travail et de l’emploi actuel mais aussi de façon prospective.
Enfin cette démarche s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’Agence pour le développement de l'emploi (ADEM) pour pallier aux insuffisances de la mesure et de la connaissance du marché du travail, de l’emploi, ainsi que de l’effet de l’immigration sur le marché du travail et de l’emploi.
Les études et analyses ainsi produites permettront :
- une meilleure connaissance et compréhension de la situation et des évolutions du marché du travail et de l’emploi ;
- des évaluations des mesures prises et des politiques menées en matière de marché du travail et d’emploi ;
- la conception et la conduite d’actions plus efficaces et efficientes visant à soutenir, développer le marché du travail et de l’emploi et l’immigration au Luxembourg ;
- cela sera rendu possible parce que des données pertinentes et des analyses et diagnostics validés seront à la disposition de l’ensemble des partenaires compétents.
Le RETEL permettra de développer les synergies entre institutions et organismes de collecte de données ou d’analyse socio-économiques sur le marché du travail et de l’emploi. Réducteur de duplication et source de simplifications administratives cette approche transparente et efficace est un outil d’une meilleure gouvernance parce que plus efficace et transparente.
Le STATEC, l’ADEM sont avec l’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS) les trois sources principales d’information sur le marché du travail et de l’emploi au Luxembourg.
D'autres institutions ou organismes sont engagés dans des travaux d’études et d’analyses dans ce même domaine : la Banque Centrale du Luxembourg, le Conseil Economique et Social (CES), les chambres et associations professionnelles (Chambre des salariés, Chambre de Commerce, chambre des métiers, etc…), l’Université de Luxembourg ou le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER), principalement mais aussi l’observatoire interrégional de l’emploi de la Grande Région.
La coordination et la connaissance mutuelles des travaux et études réalisés par chacun d’entre eux est sinon inexistante du moins largement déficiente et méconnue.
Il existe en outre une série de thèmes importants pour la conduite de la politique en faveur du marché du travail, de l’emploi et de la lutte contre le chômage pour lesquels les données, analyses et études disponibles sont insuffisantes ou inexistantes.
On peut citer :
- l’analyse des flux sur le marché du travail ;
- la connaissance détaillée du profil des demandeurs d’emploi ;
- l’emploi et l’employabilité des catégories sensibles notamment les jeunes, les séniors et les femmes ;
- l’analyse des flux sur l’emploi (création, destruction, migration) ;
- l’évaluation des mesures en faveur l’emploi ;
- les analyses longitudinales du chômage ;
- les flux et le capital humain (profils, qualifications, formation…) dans le bassin d’emploi du Luxembourg ;
- l’analyse des flux d’immigration et des analyses longitudinales de cette population ;
- la prospective en matière d’emplois (nature, qualifications, capital humain…).
D’autres thèmes pourront être retenus sur base des travaux réalisés.
Palier ces manques est une condition nécessaire au succès des politiques en faveur de l’emploi.
Décider sans mesurer et analyser n’est pas un mode de gouvernance durable. Les défaillances, l’absence d’interconnexions suffisantes des systèmes d’information et d’analyse actuels mettent pouvoirs publics et partenaires sociaux dans une situation précaire.
Le RETEL devra permettre de réduire les incertitudes qui pèsent sur la prise de décision et l’évaluation de l’impact de celles-ci. En effet il sera le cadre dans lequel seront identifiés et mis en œuvres les réponses à ces déficiences et cela de façon coordonnée et participative et intégrative.