La situation linguistique du Luxembourg est complexe. Avec le lëtzebuergesch (ou luxembourgeois) comme langue nationale, le français comme langue de la législation et le français, l’allemand et le luxembourgeois comme langues administratives et judiciaires, le Grand-Duché de Luxembourg se caractérise par un multilinguisme partagé par environ 300.000 Luxembourgeois de souche.
Sous l’effet d’une remarquable croissance économique et d’une politique de promotion sociale, cette nation polyglotte s’est par ailleurs enrichie, au fil des dernières décennies, des langues maternelles des quelque 250.000 résidents étrangers qu’elle compte aujourd’hui.
Dans le monde professionnel, selon l’origine ou la nationalité d’une entreprise, la langue de travail peut être le luxembourgeois, le français, l’allemand, l’anglais et même le portugais (surtout dans les secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie et du nettoyage). L’anglais s’impose de plus en plus dans les secteurs des affaires et des finances ainsi que dans la recherche publique et privée.
Une étude récente de l'Université du Luxembourg montre une segmentation linguistique entre les différentes branches d'activité et une augmentation des demandes linguistiques explicites au fil des 30 dernières années. Selon cette étude, le français est la langue de communication de l’économie luxembourgeoise, demandée par les recruteurs de tous les secteurs d’activité. Le luxembourgeois est, pour sa part, très sollicité dans l’administration publique ou les transports et communications. Sur le site web Jobs.lu, qui s’oriente à l’international et concerne surtout la finance et les activités scientifiques, 88.6 % des annonces, au contraire, font référence à l’anglais.